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Présentation Sara de Neyman
Sara de Neyman nous vient du Nord de l'Europe. Est-ce pour cela qu'elle est fascinée par la lumière et la couleur? Cette fascination si courante chez les peuples privés de longs mois de soleil. Elle a vécu successivement en Allemagne, au Danemark, en Angleterre puis en France.
Dans ses différents pays elle a suivi une double formation de conteuse et de peintre. Par sa filiation nordique, elle est héritière de la pensée mystique de Jacob Boehme qui faisait surgir la lumière de la compression de l'amertume aiguillonnée par la souffrance du désir d'être.. Sara de Neyman qui rejoint ainsi de grands prédécesseurs comme Itten, ou van Doesburg, s'est appropriée cette lumière pour la transcender en un très original et tonique épanouissement de couleurs. Elle n'est pas peintre de « séries ». Elle s'est émancipée du diktat des galeristes. Elle ne tente pas de construire un critère esthétique général, un concept de valeur. Pour elle , rechercher l'identification ne présente aucun intérêt, bien au contraire, l'intérêt est dans la différence, car la création justement en procède Elle évolue plutôt d'après la « théorie du chaos », chère à la nature.
En regardant ses peintures exposées à Montpellier au Centre Cambacérès nous pouvons constater que chez elle le futur n'est pas pleinement prédéterminé; il est ouvert. Cette ouverture, cette spontanéité et cette liberté fournissent la matrice de sa créativité évolutive. En ceci on peut l'apparenter à la mouvance du « Color Field »très développé aux Etats Unis depuis les années 1970 par les peintres Helen Frankenthaler, Gene Davis, Morris Louis, Kenneth Noland, Sam Gilliam et leurs continuateurs. Elle dit elle même: ces derniers temps m'ont ouvert de nouveaux champs d'exploration où j'ai suivi l'invitation baudelairienne à « plonger dans l'infini pour y trouver du nouveau ».
Ces dernières années, elle a exposé à Poët Laval (Drôme) dans la « Petite Galerie » annexe du Centre International d'Art et d'Animation Raymond Du Puy (2007), en Allemagne au Centre Culturel Augustinum à Dortmund (2007) à Genève (Meyrin) dans la galerie du Jardin Alpin ( 2009), à Dortmund (R.F.A.) dans le cadre de « Dortmund, Ville Européenne de la Culture »(2010) Il ne faut pas s'y tromper, sa peinture n'est ni prière, ni mandala, ni mantra mais vision intérieure inspirée d'un rituel connu des seuls enfants de la lumière.